Une première épicerie solidaire à Bellevue

Parce que ne pas avoir les moyens de se nourrir et de nourrir sa famille sans faire appel à des aides ne veut pas dire que l’on veut se contenter de colis alimentaires, le projet de l’Epicerie solidaire en réseau brestoise va, dans quelques semaines, venir répondre à une attente de nombreuses familles de la ville.

Répondre à un besoin

« A Brest, l’aide alimentaire est uniquement distributive. Or, les bénéficiaires sont nombreux à vouloir participer à l’achat des produits. Et puis, les différentes associations d’aide alimentaire ne sont sans doute pas fréquentées par tous ceux qui se trouvent en situation d’insécurité alimentaire : parce qu’ils ne les connaissent pas forcément, mais aussi parce qu’ils n’osent pas faire la démarche d’y aller », précise Alice Goulaouic, chargée de coordination pour l’Epicerie solidaire en réseau. 
Depuis 2015, plusieurs associations caritatives locales travaillent sur ce beau projet, en lien notamment avec le centre communal d’action sociale de la ville de Brest, dans le cadre de la coordination de l’aide alimentaire brestoise. « Nous avons travaillé sur un modèle qui existe un peu partout en France, mais qui est différent de ce qui peut se faire en Finistère, où ces épiceries sont portées par les CCAS. L’Epicerie sociale en réseau est associative et même interassociative* », poursuit la jeune femme. 

En novembre à Bellevue

Une première épicerie solidaire verra donc le jour en novembre, à Quizac, dans le quartier de Bellevue. Les bénéficiaires, orientés par des travailleurs sociaux sur justificatifs de revenus, pourront y trouver des produits alimentaires, d’hygiène et d’entretien, issus de la Banque alimentaire, de ramasses dans les grandes surfaces mais aussi d’achats par l’association. Cette dernière est soutenue par la ville de Brest, Brest métropole, le conseil départemental et l’Etat. 

Appel aux bénévoles

« Nous visons une centaine de bénéficiaires chaque année, et sans doute 30 à 40 dès la fin d’année. L’idée est aussi d’en faire un tremplin. Les bénéficiaires devront justifier d’un projet personnel, de formation, ou professionnel, l’épicerie leur permettant ainsi d’économiser sur le budget, pour réussir leur projet », précise Alice Goulaouic. 
Associatif, le projet requiert une forte participation de bénévoles : « Il n’y aura pas de salariés pour tenir l’épicerie, qui sera ouverte trois demi-journées par semaine. Nous cherchons donc une trentaine de bénévoles, ayant une disponibilité d’au moins une demi-journée par mois ». Deux réunions d’information sur inscription sont programmées : 

L’épicerie solidaire de Quizac ne devrait être que la première d’une « famille » appelée à essaimer : « Le projet est une épicerie en réseau. Nous avons déjà prévu d’en ouvrir une autre rive droite, et au Pilier-Rouge ».