Aménagement du territoire
Rapprochement des territoires : les présidents défendent le projet
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Les récentes critiques dont a fait l’objet le projet de fusion entre les deux collectivités dans la presse locale ont fait réagir, le 19 novembre, François Cuillandre et Daniel Moysan. Porteurs du projet, le président de Brest métropole et celui de la CCPCAM, l’assurent de concert : « II était de notre devoir d’y aller». Et de rappeler « que la facilité aurait été de ne rien faire ».
Lutter contre le décrochage
François Cuillandre évoque ainsi « le décrochage entre l’est et l’ouest de la Bretagne, qui s’est encore accéléré depuis l’arrivée du “ vrai ” TGV à Rennes. Peut-on s’en satisfaire ? Pour défendre nos projets et rester dans les radars nationaux, il nous faut être plus forts ». Daniel Moysan ne dit pas autre chose : « C’est la seule façon que nous aurons, tous, d’exister honorablement demain ».
Mobilité, santé, haut-débit…
Les deux présidents ont des arguments de poids. « La fiscalité des ménages n’augmentera en rien, un système de neutralité existe », pointe François Cuillandre, qui rappelle aussi que les mobilités seront facilitées par une fusion : « Non seulement nous pourrons mettre en place un transrade, mais nous pourrons aussi mieux organiser la desserte en transport routier entre nos deux territoires ».
La question du prix de l’eau et de l’assainissement est aussi posée, avec des craintes du côté de la CCPCAM, où l’assainissement pose parfois problème : « Une fusion, c’est la mise en commun d’une ingénierie. On sait aujourd’hui que la qualité des eaux de la rade ne dépend pas que de Brest métropole… La fusion permettrait à la presqu’île de bénéficier de l’ingénierie d’Eau du Ponant, et de voir la qualité des eaux s’améliorer », rappelle aussi François Cuillandre.
Daniel Moysan évoque aussi la question de la santé, de l’hélicoptère du CHRU qui assure les urgences 24 heures sur 24 dès aujourd’hui, avec une fusion qui facilliterait encore les choses. Et n’oublie pas de pointer le dossier du très haut débit : « A ce jour, il est prévu sur la presqu’île pour 2030 au mieux. Sur Brest métropole, ce sera fin 2020 ».
Bilan le 1er décembre
Ce sont tous ces aspects et bien d’autres qui seront restitués le 1er décembre à Argol, face aux élus des deux collectivités. Les résultats du questionnaire auquel ont répondu 2500 personnes des deux côtés de la rade seront aussi mis dans la balance. Ensuite, les deux assemblées devront trancher, pour ou contre, puis les conseils municipaux, avant la fin 2019. « Nous n’imposerons rien, les élus feront ensuite leurs choix en toute transparence. Nous, nous nous devions de le proposer », concluent les deux présidents.