Economie, entreprises
Pour que l’Etoile brille à nouveau…
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Il faut les voir, petites fourmis dans cette gigantesque alvéole de la base des sous-marins brestoise. Il faut les voir poncer, calculer, dans un ballet réglé comme une horloge, à côté de l’immense goélette de 275 tonnes, qui fait partie, avec la Belle Poule, des plus grands bateaux de bois français toujours en état de naviguer.
Eux, ce sont les ouvriers du Chantier du Guip et de Navtis, deux entreprises brestoises qui avaient déjà, d’ailleurs, participé à la cure de jouvence de la Belle Poule, en 2015-2016.
Depuis novembre 2017, les deux sociétés sont au chevet de l’Etoile, pour un chantier qui devrait s’achever début mai. Et le respect avec lequel leurs techniciens bichonnent la belle est grand. « On est face à une telle merveille, témoigne Yann Mauffret, gérant du Chantier du Guip, architecte naval réputé et véritable orfèvre en matière de bois. Ces goélettes sont des beautés… Il faut vraiment remercier la Marine nationale de vouloir tout faire pour conserver un tel patrimoine. »
12 000 heures de travail
Tandis que les équipes du Chantier du Guip se chargent de la partie bois (charpente, menuiseries intérieures…), celles de Navtis s’occupent de tout ce qui est électricité ou mécanique.
Un chantier qui représente 12 000 heures de travail, et qui n’a lieu que tous les 40 ans environ pour de tels bateaux.
Un arrêt technique majeur pour l’Etoile, donc, laquelle brillera de nouveau de mille feux aux alentours du 4 mai, grâce à un savoir-faire typiquement brestois, et une expertise sans pareille : « Le Guip et ses partenaires comme Navtis sont quasiment les seuls à pouvoir nous proposer un telle offre de services », salue ainsi Jean-Yves Bruxelle, directeur du service de soutien à la flotte de Brest, responsable de la conservation de ces goélettes qui participent, et continueront à participer longtemps, à la formation et à l’entraînement des élèves et des officiers de la marine nationale.