Economie, entreprises

Le polder accueille son premier industriel

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Grandes manoeuvres sur le polder de Brest ! Le groupement espagnol Navantia-Windar prépare en effet son installation sur le terminal dédié aux énergies marines renouvelables (EMR). Il y fabriquera tout ou partie des 62 éoliennes offshore destinées au parc Ailes Marines, installé au large de la baie de Saint-Brieuc.

C'est un sacré spectacle auquel peuvent assister les promeneurs brestois du côté du belvédère du Moulin Blanc : depuis le 11 mai et la fin du confinement, ils peuvent en effet observer là-bas, un peu plus loin, du côté du polder de Brest, le montage de l'atelier qui servira à la fabrication des éoliennes offshore du parc Ailes Marines, au large de la baie de Saint-Brieuc.

Une étape importante

Cet atelier, long de 170 mètres et d'une hauteur de 15 mètres, est l'oeuvre du groupe espagnol Navantia-Windar, premier industriel à s'implanter sur le terminal EMR du polder de Brest.
Mis à disposition par la région Bretagne, les 11 hectares viabilisés du terminal accueilleront à terme d'autres industriels et, en attendant, l'installation de Navantia-Windar marque donc une étape décisive dans la mise en place d'une filière des énergies marines, avec Brest en point d'ancrage.

Une expertise locale


Le chantier de construction des éoliennes mobilisera quelque 250 emplois sur deux ans, et ce à compter de fin 2020. Si la majorité des effectifs est déjà en activité au sein d'entreprises avec lesquelles le groupe espagnol est en relation, des consultations sont en cours localement pour les métiers de la soudure et de l'outillage.
Cet été, les premières machines seront livrées. A la rentrée, matériaux, plaques métalliques et autres tubes commenceront à arriver à Brest, via bateaux et camions. 34 000 tonnes d'acier, qui serviront à bâtir les fondations des futures éoliennes, devraient ainsi transiter par le polder durant les deux ans à venir.

Etudes en cours pour le quai EMR

Rappelons en parallèle que le chantier du quai des EMR, touché par une déformation de sa structure métallique, est quant à lui toujours à l'arrêt. Le constructeur, Vinci, et le maître d'oeuvre, Egis, planchent toujours sur les études techniques qui permettront de renforcer ce long mur de 400 mètres. Des opérations qui ont, elles aussi, été ralenties par la crise sanitaire liée au Covid-19.