Développement durable, Environnement

G7 parlementaire à Brest. Un engagement inédit pour les océans

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Les 6 et 7 septembre, les représentants des parlements des pays du G7 se sont réunis à Brest, pour évoquer l’avenir des océans. Il en ressort une résolution solennelle et votée à l’unanimité, incitant tous les gouvernements à agir pour la protection des océans au niveau mondial.

« En 17 éditions, c’est la première fois que l’ensemble des participants adopte une résolution commune. Il nous a semblé que le sujet des océans et de leur avenir relève de l’urgence, et que les parlements ont toute qualité pour se saisir des enjeux actuels autour de la préservation des océans, et promouvoir les recherches pour leur exploitation durable. Nous pouvons agir pour éclairer les décisions de nos gouvernements respectifs », a annoncé Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale, organisatrice de ce 17è G7 parlementaire.

Rencontres de terrain

Toute la journée, les représentants des assemblées de France, d’Angleterre, des Etats-Unis, d’Allemagne et d’Italie* avaient pu prendre le pouls de la recherche océanique menée depuis la pointe brestoise, à l’occasion d’une visite sur le technopôle Brest-Iroise, là où les scientifiques français auscultent la planète mer, et mettent au point des solutions pour lui éviter l’asphyxie. La délégation a ainsi pu se rendre à l’institut universitaire européen de la mer, puis à l’Ifremer, pour échanger avec les scientifiques sur la réalité de l’urgence environnementale, mais aussi sur les pistes possibles pour éviter le pire.

Résolution majeure

Durant l’après-midi, réunis aux Ateliers des Capucins en session de travail, ils se sont donc accordés sur une résolution inédite. Et qui devrait faire date : « Nous nous engageons tous, chacun dans son pays et sur la base de cette déclaration, à faire le maximum pour faire progresser ces sujets », a martelé Richard Ferrand.

Autour de lui, les représentants des autres assemblées ne disaient pas autre chose. Comme Nancy Pellosi, présidente de la chambre des représentants des Etats-Unis : « Ce matin, nous avons rencontré les scientifiques qui travaillent ici sur ces sujets, et ils nous ont montré des stratégies et des solutions concrètes. Nous avons la responsabilité morale de préserver cette nature, pour les générations futures. Je me réjouis de signer cette déclaration ! ». Même enthousiasme du côté de Mairead McGuinness, première vice-présidente du parlement européen : « Nous sommes dans une époque où l’environnement a besoin que l’on agisse ! Un élan fort vient d’être insufflé ici dans ce sens, pour qu’agissent nos assemblées respectives ! ».

La recherche océanique brestoise saluée

Roberto Fico, président de la chambre des députés d’Italie, a quant à lui rappelé « que nous avons réussi ici à définir l’océan comme un bien commun. De cela pourront découler des normes nouvelles au service de la préservation des océans ». Impressionné par « les capacités incommensurables que nous avons découvertes ici en matière de recherche océanique », Wolfgang Schaüble, président du Bundestag allemand, a lui aussi souligné toute l’importance du rendez-vous brestois : « Quand les représentants parlementaires du G7 affirment tous qu’ils considèrent cet enjeu comme majeur, nous pouvons avoir vraiment l’espoir de répondre à ces défis internationaux. Ici, nous avons vu des solutions possibles, nous savons ce qu’il faut faire ! ».

Une première donc pour ce rendez-vous brestois, qui devrait marquer l’histoire du G7 parlementaire d’une pierre bleue : celle d’un engagement à sauver les océans, et, de là, la planète. Et une belle opportunité de mettre en avant, à l'échelle internationale, les savoir-faire brestois en matière de recherche océanique. 

* le représentant du japon avait rencontré ses homologues la veille au soir, avant de devoir rentrer dans son pays en raison d'une actualité très chargée.