Santé
Covid-19 : le CHRU aux avant-postes de la crise
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Tout est prêt. En espérant que la seconde vague ne soit pas une déferlante. Comme lors de la première vague de Covid-19, le CHRU de Brest a mis en place une organisation ad hoc, sur tout son territoire de santé, pour faire face à tous les scénarios.
Organisation au cordeau
Ce vendredi 13 novembre, Philippe Mahé, préfet du Finistère, et Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale, ont pu visiter le site du CHRU de Brest, à la Cavale Blanche, où sont pris en charge les patients Covid. Et de l’accueil du drive-test (700 tests possibles au quotidien en moyenne sur place), jusqu’aux unités d’hospitalisation Covid, en passant par la régulation du Centre 15, et même le passage par la zone d’hospitalisation de sous-sol, qui pourrait être activée en cas d’afflux majeur de patients, l’impression est la même : une préparation au cordeau, et des équipes à flux tendu.
Une coopération remarquée
« Il est impressionnant et rassurant de voir le travail réalisé ici, tant dans l’anticipation que dans la coordination et la coopération territoriale. On sent bien qu’ici, comme en Bretagne en général, la manière de faire n’est pas commune : on sait ici mieux coopérer qu’ailleurs », a ainsi apprécié Richard Ferrand.
Une affirmation basée sur le réel travail de coopération des hospitaliers avec les médecins de ville, les cliniques privées, et ce sur tout le territoire de santé du CHRU, de Brest à Morlaix en passant par Carhaix et Crozon. Une manière aussi de saluer l’accueil à Brest de patients Covid venus d’autres régions (12 patients au total pour cette seconde vague).
Confiant, Philippe Mahé a lui aussi pu saluer l’engagement de l’hôpital : « Nous voyons bien ici que tous les services de l’Etat sont mobilisés. Vous pour guérir, nous, préfecture, pour expliquer et prévenir ».
Prudence… et gestes barrières
Au CHRU de Brest, 67 patients Covid sont à ce jour comptabilisés, dont 16 en réanimation, 28 dans le secteur Covid + et 23 dans des services de soins de suite. Des chiffres à prendre avec précaution selon Eric Stindel, président de la commission médicale d’établissement, et qui dirige depuis le printemps la cellule de crise hospitalière : « On voit partout des signes, un balbutiement de succès. Mais nous devons continuer : ici la vague continue à monter doucement mais sûrement », met-il en garde.
Un message bien compris par les équipes, dans leur quotidien : « Nous avons très peu de cas de professionnels touchés, et cela s’explique par une application stricte des mesures barrières. Nous les avons appliquées très tôt, sur les conseils de nos collègues de l’Est, au plus fort de la première vague. Et aujourd’hui, tout en étant en contact permanent avec des patients Covid, on a très peu de cas parmi les professionnels », confie un médecin. La preuve, à suivre, par l’exemple !