Santé

Au CHRU, grands chantiers et modernisation au programme

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Augmentation de l’activité, modernisation générale des outils comme du fonctionnement des équipes, mais aussi gestion de la crise des urgences : la rentrée du centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Brest s’annonce chargée.

Avec une progression globale de 3,5 % des séjours en 2019, le CHRU de Brest confirme une dynamique ascendante « qui se différencie de la tendance nationale, qui est plutôt à la stagnation », souligne Philippe El Saïr, directeur de l’établissement. Une courbe plutôt positive, mais qui ne se gère pas toujours avec aisance, et notamment pas, ici comme ailleurs, du côté des urgences. 

Réflexion globale pour les urgences

Sur ce dossier, par ailleurs national, Brest affiche une augmentation annuelle de 4 à 5 % de la fréquentation chaque année, avec 80 000 passages aux urgences par an, dont 46 000 sur le seul site de la Cavale Blanche.
Pour résoudre la crise actuelle, la direction brestoise a ouvert les discussions avec les instances syndicales, « mais il faudra aller plus loin et s’appuyer sur les propositions du plan ministériel », poursuit Philippe El Saïr. Et d’ajouter : « En deux ans, nous avons créé 15 nouveaux postes, mais l’augmentation régulière de la fréquentation fait que les problèmes persistent ». 

Améliorer la prise en charge des plus âgés 

Brest mise donc notamment sur la mise en place du numéro unique d’appel évoquée au national, mais planche aussi sur des améliorations du fonctionnement local. Et ce notamment pour ce qui concerne les personnes âgées : « Elles constituent environ un tiers des passages aux urgences. Nous devons travailler avec les Etablissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) pour mieux prévenir ces arrivées, souvent en dernière minute, aux urgences.» 
Une réflexion est aussi en cours pour améliorer la prise en charge dans l’unité des urgences actuelles, qui dispose aujourd’hui de cinq lits dédiés aux personnes âgées, mais seulement en journée et en semaine. 

Des moyens pour les professionnels

Au-delà de cette problématique, la direction affirme poursuivre le travail entamé l’an dernier pour soulager les professionnels dans leur quotidien.
Ce qui passe par une compensation de l’absentéisme, mais aussi « une vigilance sur les métiers en tension, comme celui d’aide-soignant ».
Une montée en puissance rapide des nouveaux métiers paramédicaux (infirmière de parcours, infirmière de pratique avancées) est aussi à l’étude, de même qu’un usage plus courant des téléconsultations.
Enfin, sur les 5 millions d’euros d’excédents du budget 2018, 1,4 million a été dédié à l’amélioration des conditions de travail (paiement d’heures supplémentaires, financement de la formation...). « Nous continuons par ailleurs à chercher une solution juridique pour la mise en place d’une prime exceptionnelle aux agents, quand la situation financière du CHRU est bonne », précise Philippe El Saïr.

Grands chantiers en cours et à venir

Côté finances, le budget reste à l’équilibre, tandis que la réorganisation des fonctions et des pôles se poursuit. A la cavale Blanche, près l’ouverture du centre de médecine ambulatoire en février 2020, celle du centre de chirurgie ambulatoire est prévue pour l’été prochain ; l’institut de cancérologie et d’imagerie médicale est programmé pour une ouverture début 2023, à la Cavale Blanche. Un pôle de chirurgie ambulatoire a également ouvert à Morvan.