Economie, entreprises
Assises de l’économie de la mer : quelle ambition maritime dans les EMR ?
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« Il y en a parmi vous qui sont inquiets et vous m’avez fait passer des messages, a souligné Frédéric Moncany de Saint-Aignan, président du cluster maritime français, devant plus de 1 500 personnes réunies au Quartz, ce 27 novembre. L’objectif du gouvernement en 2030 est un doublement des emplois maritimes... Où en sommes-nous ? 27 mesures ont été proposées et 16 retenues. »
Dans ce contexte, la venue de François-de Rugy, ministre de la transition énergétique, est particulièrement attendue le 28 novembre aux assises. Des annonces concrètes sont espérées dans la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE).
Brexit, une exclusion des ports de Brest, Roscoff et Saint-Malo ?
D’autant que les questions sont nombreuses. Sur les conséquences du Brexit tout d’abord, Michel Gourtay, vice-président de Brest métropole, a tenu à rappeler que « cela fait 5 ans que nous réclamons la position centrale du port de Brest dans le réseau transeuropéen de transport, RTE T, et, avec le Brexit, nous en serions complètement exclus. Nous nous refusons à cette double peine. »
Une inquiétude partagée par le gestionnaire du port, la chambre de commerce et d’industrie métropolitaine Bretagne ouest, ainsi que Loïg Chesnais-Girard, président du conseil régional de Bretagne, pour qui les infrastructures sont l’un des 3 piliers de l’économie maritime bretonne, avec l’enseignement supérieur (en coopération avec le conseil départemental) et l’accueil des entreprises. Premier pas rassurant, le parlement européen a inclut pour la première fois les port de Brest, Roscoff et Saint-Malo dans un corridor vers l’Irlande.
En attente d’ambition française pour l’éolien flottant
Autre combat, majeur pour la Région Bretagne et Brest métropole, l’implantation d’une filière EMR dédiée à l’éolien flottant et au « petit » hydrolien pour les iles.
Pas question de louper le coche de ces deux industries, sachant que la Région investit 220 M€ sur le port de Brest et cherche la complémentarité des 22 ports bretons. « Sur le flottant, nous avons nos chances. Nous attendons la confirmation des EMR dans le mix énergétique de la programmation pluriannuelle de l’énergie du gouvernement. Quatre appels d’offres [de fermes éoliennes] sont annoncés mais nous ne savons pas si la Bretagne y est incluse. Ce n’est donc pas suffisant pour se réjouir. Et quel sera leur rythme, leur montant, leur puissance ? Pour lancer une filière en Bretagne, il nous faut un parc d’au moins 750 MW, seuil de rentabilité. En deçà, les parcs se feront mais avec des éoliennes importées. »
Un périmètre « dérisqué » dans le sud breton est désormais en attente de projet. « Un industriel est sûr de pouvoir s’y installer rapidement. »
Les EMR représentent aujourd’hui 220 emplois en Bretagne.
L'Ocean Hackathon se voit pousser des ailes. Initié à Brest, l'Oean Hackathon devient national avec un partenariat signé avec Ifremer, le Shom, le SGMer, le cluster maritime et Brest métropole. Cela permettra de susciter des projets de startups liés à l'environnement maritime partout en France, lors d'un concours de 48h en simultané.
